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24/05/2020

Les utopies délirantes de Francis Delphy

Imaginaire, dystopie, amours insolites,

...et bien plus dans le

53ème carnet de Francis Delphy:

Le niveau supérieur

avec Thor Stafford, encore plus avide de pouvoir, et Thyria l'Orsanienne, dans sa dimension parallèle.

A télécharger bientôt sur : www.francis-delphy.com

 

 

aventures en mer, science-fiction, dystopie, imaginaire, sous-marin, francis-delphy

Rappel: ces carnets sont le résultat d'une création brute et spontanée, écrits et dessinés au stylo, quelque soit l'endroit et le moment, au rythme des idées.

Deux autres projets ont été réalisés simultanément en 2019, jusqu'à aujourd'hui: La bande dessinée Wolfo No5 (parution en octobre 2020) et un roman historique qui sera publié en 2021 (plus d'infos cet automne).

Bien à vous, mes fidèles lecteurs.

                                                        Carine

17/12/2016

Souvenirs

 

REACTIONS

28 aout 2012

J’en reviens donc à mes souvenirs de petite fille, déjà très créative. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours lutté contre l’injustice et la cruauté. La souffrance des autres me transperçait au point de devenir la mienne. La voir jouée dans un film me faisait oublier le jeu de l’acteur et les trucages. Elle devenait réalité au point de me rendre malade et insomniaque. J’ai compris très vite que les films d’horreur et les thrillers psychologiques n’étaient pas pour moi. Mais je ne voulais pas montrer à ma famille ou mes amies cette sensiblerie exagérée, et je préférais faire semblant de supporter les images pénibles… en fermant les yeux. Longtemps, elles ont hanté mes nuits. Plus tard, je leur ai donné un sens. J’ai milité contre la discrimination, l’intolérance, l’incompréhension, en abordant dans mes bandes dessinées les sujets du handicap physique, de la maladie, de la violence, des animaux domestiques ou sauvages menacés ou maltraités… Pour moi, l’Amour est le plus fidèle des guides. Il rend beau celui qui l’accueille et le donne. Condamner certaines personnes parce que leur sentiment amoureux n’entre pas dans une norme basée sur la majorité me révolte. Se moquer de quelqu’un parce qu’il aime une personne de son sexe me dépasse. Celui qui critique la dame qui pleure le décès de son animal préféré me pousse à lui répondre : « L’amour ne devrait avoir aucune limite, si ce n’est le respect de la personne à qui il s’adresse. »

20 septembre 2012

Il y a 31 ans, je m’apprêtais à voir naître un nouveau personnage, que mon corps préparait depuis neuf mois. Un vrai. Ma petite fille. Pour Christelle, j’ai aussi voulu raconter des histoires. Donner paroles et images à ses personnages préférés dans de petits livres confectionnés spécialement pour elle. Après ses quatre ans, je l’ai encouragée à les lire elle-même. Pour l’aider, j’utilisais les mots de son vocabulaire, avec de courtes phrases. Assise par terre dans sa chambre, j’ai partagé ses jeux, plus féminins que les miens. Barbies, princesses, jolis habits, mais aussi animaux et petites voitures prenaient vie dans ses petits doigts. Je voyais en elle la fille que je n’étais pas vraiment. J’ai vécu avec Christelle une deuxième enfance avec émerveillement.  

Mon bébé a grandi. Moi aussi, dans ma tête… Pourtant s’y trouve aussi celle que j’étais.

Adolescente, j’avais déjà imaginé que Francis pouvait être le père d’une gamine comme moi. Aujourd’hui, le suivre et le connaître avec le regard de mes quatorze ans m’amuse. L’exercice a clarifié quelques zones floues de cette époque de ma vie encore pleine de promesses et de perspectives. Mais si le physique et le caractère de Jenny s’apparente au mien, au même âge, ce sont nos seules similitudes. Son histoire est plus sinueuse que la mienne. Elle est entrée, suite à un naufrage, dans l’existence bien réglée de Francis Delphy. A douze ans, elle découvre que son vrai père n’est pas mort en mer avant sa naissance, selon la version de sa mère. Francis, lui, se sent trahi par la mère de Jenny. Pourquoi ne lui a-t-elle pas annoncé que cette vie germait en elle ? Il aurait refusé ce nouveau contrat avec la Navy, alors que la guerre menaçait au Viêt-Nam, pour rester avec Daisy. Quand il est revenu au pays, elle était partie sans laisser d’adresse en emportant son secret. Combien d’histoires amoureuses se terminent ainsi sur un non-dit ou un quiproquo ?

Me voici donc intégrée physiquement dans le monde parallèle que je me créais déjà en 1975 : à bord d’un sous-marin très perfectionné, plus destiné à l’exploration et la recherche scientifique qu’à la guerre. Bien qu’il transporte torpilles et missiles au cas où… Une fille au milieu des hommes, dans un espace restreint, en pleine mer, à des centaines de mètres de profondeur. De quoi faire flipper ? Voilà matière à de nombreux sujets : la découverte d’un monde sous-marin mystérieux, l’aventure, l’anticipation, le suspens, l’étude sociologique des membres de l’équipage, l’évolution intérieure et spirituelle de Francis. Par conviction, je préfère impliquer le SSN Poséidon dans des missions à but écologique, scientifique ou humanitaire. J’aime aussi ce paradoxe d’imbriquer des technologies plus actuelles, considérées comme futuristes par ces marins d’il y a quarante ans. Oui, pour conserver intacts mes souvenirs d’adolescente, je garde l’atmosphère et le cadre de vie telle qu’il était à cette époque.

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07/11/2016

Mais QUI est-il?

Francis Delphy, sous-marinier, aventures en mer, dauphins, marin

 

INTERROGATIONS (partie 2)

28 mai 2012

Je suis en vacances, au bord de la mer. A cette époque, le camping est presque vide. J’ai enlevé ma montre. Danny rattrape les trop courtes nuits du reste de l’année par de fréquentes grâce-matinées. Nous nous laissons enfin guider par nos rythmes naturels. Les repas sur la terrasse du mobil home se prolongent par des conversations ou des jeux. Je dessine, j’écris, je crée pendant que mon conjoint se plonge dans des lectures plus informatives et techniques. Mon esprit se repose durant les promenades dans les dunes ou sur la plage. Je m’abandonne à l’eau salée et je reviens en pensées aux côtés de mon sous-marinier préféré. Pour lui, cet élément liquide fait partie de son quotidien. Je l’envie. On désire toujours ce que l’on n’a pas. Je viens d’un pays magnifique, entourée de plaines, forêts, lacs et montagnes. Il ne manque que la mer. Le lac me permet de rêver un peu, mais si peu… Alors je laisse mon esprit créatif s’occuper du reste. Et bon sang, il se débrouille plutôt bien ! J’oriente mes lectures vers mes sujets. Tout y passe : documents sur la marine, sur et sous la mer. J’essaie de comprendre le fonctionnement des machines, le mode de vie des cétacés, la biologie de ce monde profond. Je lis des romans sur le même sujet. Je triture internet dans tous les sens. Je deviens boulimique. Toutes ces informations s’accumulent dans ma tête, se brassent, macèrent et me restituent par vagues parfois tempétueuses des éléments précieux pour mon histoire. Mon personnage y trouve sa place. Ce qui l’entoure le rend encore plus vivant.

Comme Francis est mon complément masculin, il commence par se montrer très macho, enclin à la drague et à la bagarre. Plutôt extraverti et amusant, avec son physique un peu rond, il inspire confiance. Je n’ai jamais aimé les muscles saillants. Rien à voir avec les héros américains des années soixante ! Militaire, il est resté par choix sous-officier dans la marine, engagé depuis six ans à bord du sous-marin Poséidon. Un milieu exclusif, réservé aux hommes, confiné, où la vie privée et le travail s’entremêlent. Sa position de chef d’équipage, subordonné aux officiers, lui permet une relation directe avec chacun. Il doit montrer l’exemple et faire exécuter ses ordres. Situation qui lui convient, surtout dans ses périodes de doute où sa position lui donne de l’assurance. Loyal et courageux, un peu rêveur, presque utopiste, il préfère s’appuyer sur les décisions de ses supérieurs pour se donner bonne conscience.  Mais il ne les suit jamais aveuglément. Si une action dépasse ses convictions, il est capable de s’y opposer. Plusieurs fois, il a frisé le rapport d’insubordination et la dépose de ses galons. Sa sympathie, sa générosité et ses actes de bravoure sont pris en compte. L’amiral et le capitaine sont devenus ses amis et ils se montrent souvent compréhensifs.

Comment m’est venue cette idée saugrenue de confronter Francis à un homosexuel ? Puisque je suis aussi lui, je m’imaginais mal coucher avec une nana. Je trouve les mecs tellement plus attirants… Alors voilà… Va falloir faire avec !

Francis est sociable et séduisant, il attire de belles femmes, et il en profite. Mais elles aussi profitent de lui. A son détriment. Donc il reste célibataire. Il n’a pas confiance en elles. Seuls les mecs sont à ses yeux de bons copains, fidèles et fiables. Jamais il n’imagine associer à ces amitiés une quelconque attirance physique. Ressembler à une lopette, ce serait le sommet de la honte. Et la honte, il a donné, déjà dans son enfance. Mais l’amour tendre, tolérant et inconditionnel du biologiste Wally Baumann finit par craqueler son épaisse carapace. Il voit dans ce jeune scientifique introverti la part de féminité qui lui manque. Son ami devient son complément. Francis va oser faire un pas dans le vide. Wally va le rattraper. Ils vont partager tendresse, passion et vie commune. Un amour énorme et parfait, sans compter sur les gens cruels qu’ils vont croiser. L’intolérance, la provocation, la brutalité envers les gays deviendront leur enfer. Surtout celui de Francis, qui finit par rendre Wally responsable de ses tourments.

Francis Delphy, sous-marinier, aventures en mer, dauphins, marin

14/09/2016

Créativité

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IMPULSION (partie 2)

Tout est prétexte pour inventer une histoire. Une feuille de papier, même si elle est déjà imprimée d’un côté ou de petits cahiers que je fabrique moi-même avec deux agrafes. Mes jouets s’adaptent à mes jeux de rôles. Un nounours se transforme en cow-boy. Un bâton devient un bonhomme un peu maigrelet, mais téméraire. Des chevaux en plastiques prennent vie. Je crée des routes sur le tapis, et des tunnels en-dessous. Avec les Lego, je construis des maisons, des châteaux, des vaisseaux spatiaux.

Je n’ai que peu de poupées. Je ne les traite pas comme des bébés. Jouer à la maman ne m’est jamais venu à l’esprit. Je voulais être entourée d’animaux, même si ce ne sont que des peluches. Mes projections dans l’avenir ne me faisaient pas suivre un chemin traditionnel. Pas de mariage, mais plutôt une vie d’artiste, à créer et voyager sans contraintes.

J’avais dix-sept ans quand mon destin a croisé celui de mon futur mari, un soir de disco. Planquée dans un coin mal éclairé pour discuter avec une copine, je ne cherchais pas de compagnon. Un des responsables des lieux nous a bousculées pour ranger quelques chaises. J’ai levé les yeux vers lui pour lui grogner quelque chose, mais j’ai tout de suite reconnu celui que mon cœur attendait. Il s’est arrêté, a échangé quelques mots sympathiques. Je l’ai retrouvé plus tard sur la piste de danse. Avec lui, je trouvais une stabilité et une confiance que je ne pourrais pas trouver ailleurs. Cette certitude n’a jamais été démentie. Trente-cinq ans plus tard, Danny vit toujours avec moi.

Partage de nos passions humanitaires et sportives, puis mariage suivi d’enfant et d’animaux constituèrent les fondations de nos projets communs, cimentées par notre amour solide. Notre fille est arrivée quand nous l’avons désirée. Six ans plus tard, nous avons agrandi notre famille avec l’adoption d’un chiot berger allemand. Un serpent est venu partager notre quotidien durant onze ans, puis un cheval que ma fille a nommément acquis à ses dix-huit ans.

Ai-je pour autant renoncé à mes envies de création ? Impossible. Danny l’a bien compris. Il m’a épousée avec mes « mondes imaginaires ». Quand je m’échappe trop longtemps dans mes petits nuages, il me rappelle que la vie sur terre existe. Parfois, cet ancrage ne m’arrange pas, mais il a raison, comme toujours. La réalité peut être cruelle pour celui qui l’ignore. Sans lui, j’aurais été bien démunie !

Dans tout ce que j’entreprends, je crée, je vagabonde. Depuis toute petite. Devoir respecter une consigne, une règle, une convention, est très difficile pour moi. Je préfère toujours rendre les choses plus personnelles : un plat cuisiné qui ne ressemble pas au précédant, une image à colorier, un livre que je préfère écrire plutôt que de le lire, un habit que je vais adapter, une chanson que j’invente sur une mélodie entendue…

J’aime la musique. Ma sœur, puis mon frère ont pris des cours de piano. Comme je dessinais déjà beaucoup, mes parents n’ont pas estimé que je puisse en suivre en plus. Pourtant, dès que je me retrouvais seule à la maison, je m’asseyais sur le tabouret en velours rouge, les pieds trop hauts pour toucher les pédales. Je levais le couvercle du piano avec précaution, fascinée par les deux chandeliers appliqués sur sa face, dont les bougies blanches n’étaient jamais allumées. Les touches crème nacrées et noir m’inspiraient tout de suite. Alors je composais des mélodies, même si je ne savais utiliser qu’une seule main ou quelques doigts de chacune des deux, avec de grands efforts de concentration. J’espérais me rappeler ma musique pour pouvoir la jouer plus tard. Mais je ne savais pas écrire les notes. A la puberté, la période « compositeur » est tombée dans l’oubli. J’ai reçu un enregistreur à bobines de ma sœur, car elle venait d’acquérir un tourne-disque. Quelques années plus tard, j’ai passé aux cassettes à bandes magnétiques. Je pouvais soit les enregistrer depuis la radio ou par un micro, soit les acheter au même titre que les disques 33 tours, ce qui correspond aujourd’hui à un CD audio. Tout y passait. Au début, les cassettes de variétés de ma sœur ou de ma mère, puis j’ai découvert le pop-rock qui me plaît encore beaucoup aujourd’hui. J’alterne même le heavy et le fantasy-opéra avec le classique, surtout les symphonies. Sources d’inspiration adaptées à la scène que je dessine. Quand j’écris, je préfère ne pas écouter de musique. Tous mes sens sont canalisés dans la création et je n’entends plus rien.

Ecrire est important pour moi, afin de comprendre mes pulsions créatrices, dévorantes et incontrôlables. Elles m’accaparent au point qu’il m’est très difficile de rester sans penser. Mon cerveau ne connait pas le repos. Mes choix m’ont conduit à une vie sociale intéressante et active. La création ne pourrait y avoir qu’une place secondaire. Mais elle se révolte, pousse les barrières que le conventionnel érige. Et je laisse faire. C’est un pur bonheur.

Votre Carine

A bientôt, en octobre, pour la suite...

 

 

23/07/2016

Pourquoi lui?

Francis Delphy, sous-marin, aventures, bande dessinée, mer

Histoire d’une histoire

CONSTATATION

De l’inconscience ? Plus qu’un grain de folie ? De la passion, c’est certain.

J’ai déjà écrit deux romans, et réalisé trois bandes dessinées de 186 pages chacune, lisibles sur mon blog, puis bientôt sur un site internet. Mais au moment où je les sens prêts, je bloque. Quelque chose en moi refuse de faire le pas pour accéder à la publication. Je manque de couilles pour aller plus loin.

Logique, je n’en ai pas. Mais lui…

Celui dont je raconte ces étranges histoires est un homme, au physique solide et sympathique. Il est mon double masculin. Je l’ai dans la peau avec une facilité déconcertante. Je le connais mieux que moi-même : les traumatismes de son enfance, ses doutes, ses passions, la plus discrète de ses émotions, les êtres qui ont marqué sa vie, ses projets réalisés ou non, même ses rêves. Quarante ans de son existence émergent en moi comme une immense vague de fond. Quatre ans bientôt que je décris en mots et dessins cette fascinante destinée que je mûris en secret depuis… plus de quarante ans!

Cette idée a germé dans ma tête alors que j’avais quatorze ans. Elle s’est souvent endormie, mais n’a jamais voulu que je l’oublie. Au contraire, à plusieurs reprises, elle s’est imposée. M’a tenu durant quelques mois. Ce que je croyais être ma raison me dictait de ne pas insister, que je n’irais pas bien loin avec ce personnage fictif. Mais à force de récidive, Francis Delphy a gagné. Il existe. Je le crée à chaque instant. En conduisant, en marchant, dans le bus, en préparant le repas, dans mon lit, en dormant, et j’écris, carnet après carnet, sans répit. Car arrêter me semble inconcevable. Une addiction. Affolante. Cette folie me dépasse. Je refuse le sevrage. Il me tuerait. Je suis persuadée aujourd’hui que le jour où Delphy meurt, je perdrai mon souffle. C’est ainsi. Un amalgame complètement hors norme, excessif, envahissant et jouissif. Je ne veux rien laisser passer. Rien ne me conduira au renoncement. Pour qui ? Pourquoi ? Continuer à vivre dans cette société où le profit induit une destruction systématique de la nature qui nous nourrit ? Et crier à qui veut l’entendre ma détermination à rester un être double, mais complet.

Difficile à accepter, et encore plus de faire le pas pour partager cette exubérance avec le monde. Tout le monde. Pas les gens que je pourrais croiser dans un salon du livre, mais les collègues, la famille « bien pensante ». Ceux qui, au-delà de mon texte, découvriraient la vraie personne qui se cache dans ma tête. Lui en moi… ou l’inverse. Affronter au quotidien ces regards incompréhensifs, consternés, intolérants, ironiques, agressifs, accusateurs. Assumer ma dualité et la défendre. Non, pas la justifier, mais la constater comme un état d’être incontournable. Une particularité de ma personnalité qui me donne envie de construire sur cette idée étrange : celle de créer un personnage avec tant de réalisme qu’il finisse par exister.

Alors ma vie devient deux vies, et toutes les deux valent la peine d’être vécues. La vraie car je l’aime, pour les expériences qu’elle m’apporte, pour les êtres que je rencontre. Ceux que je serre dans mes bras, ceux que j’écoute, ceux avec lesquels je partage de fortes émotions, bonnes ou mauvaises. Et la vie de l’autre, Francis Delphy. Son corps que je ne devrais connaitre que de l’extérieur mais que j’apprends à ressentir, et son esprit tortueux et torturé parfois certainement très proche du mien.

 Cet homme possède tellement de qualités qu’elles en deviennent des défauts. Il en souffre, mais il refuse de les abandonner. Céder à l’égoïsme le tuerait au sens propre comme au sens figuré. Il est victime de son amour inconditionnel. J’aimerais être aussi bonne que lui.

 

Carine Racine, fin juillet 2016